Buczko - Loana Hoarau


Synopsis : "Ah Eli...C'est toi que je veux. Je sais que je vais te faire du mal. Tu vas sans doute me haïr, me maudire, te détériorer volontairement pour être moins attirante à mes yeux. Peut-être même que tu finiras par accepter mon amour néfaste, mes désirs interdits, mes pulsions destructives. Ton destin est tout tracé, ma belle. Je vais tout mettre en place pour t'entraîner dans mes filets. Je te veux, Eli. Je te veux et je t'aurai." 

Dans ce roman cruel, l'auteur passe le prédateur au peigne fin, et elle le fait avec une maîtrise perturbante, dérangeante. Son sociopathe profond se déploie pour nous, sans malice ni artifice. À chaque page, on voudrait le quitter, ce roman, mais on n'y arrive tout simplement pas, envoûté par ce monstre dépeint avec une précision déroutante.

Mon avis : Ici Loana Hoarau nous plonge avec talent dans ce qu'il y a de pire en ce bas monde. Dans la tête d'un pédophile. Il s'agit de Buczko, le boulanger du quartier, qui a ses heures perdus laisse libre court à ses plus horribles perversions en compagnie de son ami Victor qui vient chaque semaine assouvir lui-même ses pulsions monstrueuses. 

Mais la rencontre avec Eli va chambouler Buczko et bouleverser son univers devenant son unique obsession. 

J'ai lu ce bouquin il y a déjà quelques mois mais c'est le temps qu'il m'aura fallut pour le digérer et parvenir à mettre des mots dessus. 

Oui il m'en aura fallut du temps pour déterminer si oui ou non je l'avais aimé parce qu'il est tellement dérangeant de se retrouver dans les pas, dans le cerveau malade d'un tel monstre que j'ai eu du mal à en dire quoi que ce soit pendant de nombreuses semaines.

Pourtant, je l'ai dévoré ce chef d'œuvre. Car oui, c'est bien d'un chef d'œuvre dont on parle aujourd'hui.  Un chef d'œuvre à la fois dérangeant et angoissant. 

Lorsqu'on tourne les pages, on se sent tellement impuissant face au monstre, on aimerait tellement pouvoir faire quelque chose pour Eli. Cette petite Eli si attachante. 

Et puis on angoisse et on tremble en songeant que finalement Buczko ça peut être notre gentil voisin, l'entraîneur de notre enfant, notre épicier, un instituteur.... Buczko ça peut être n'importe qui, c'est monsieur tout le monde... Derrière le plus insoupçonnable peut se cacher le pire des monstres.

Buczko n'est donc pas à mettre dans toutes les mains vous l'aurez compris. Âmes sensibles abstenez-vous. Mais Buczko est probablement l'un des meilleurs romans que j'ai lu cette année. 

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