Toutes blessent, la dernière tue - Karine Giebel

Synopsis : Maman disait de moi que j'étais un ange.
Un ange tombé du ciel.
Mais les anges qui tombent ne se relèvent jamais... Je connais l'enfer dans ses moindres recoins.
Je pourrais le dessiner les yeux fermés.
Je pourrais en parler pendant des heures.
Si seulement j'avais quelqu'un à qui parler...

Tama est une esclave. Elle n'a quasiment connu que la servitude. Prisonnière de bourreaux qui ignorent la pitié, elle sait pourtant rêver, aimer, espérer. Une rencontre va peut-être changer son destin...

Frapper, toujours plus fort.
Les détruire, les uns après les autres.
Les tuer tous, jusqu'au dernier.

Gabriel est un homme qui vit à l'écart du monde, avec pour seule compagnie ses démons et ses profondes meurtrissures.
Un homme dangereux.
Un matin, il découvre une inconnue qui a trouvé refuge chez lui. Une jeune femme blessée et amnésique.
Qui est-elle ? D'où vient-elle ?

Rappelle-toi qui tu es. Rappelle-toi, vite !
Parce que bientôt, tu seras morte.


Mon avis : L'histoire commence avec Tama, une petite marocaine de 8 ans, confiée à une certaine Mejda par son père avec l'assurance de cette dernière que l'enfant sera mieux en France, qu'elle pourra faire des études et avoir une meilleure vie. 

Mais arrivée sur le sol Français, tout ne se passe pas comme promis. Mejda revend Tama à une famille bourgeoise habitant près de Paris. La petite devient donc leur esclave et doit s'occuper de tout à la maison y compris des enfants. Commence alors pour elle une longue descente en enfer.

En parallèle, on suit Gabriel, un homme brisé, qui un jour retrouve chez lui une jeune femme endormie et blessée. 

Qui est cette jeune femme ? D'où vient-elle ? Quel est le lien avec l'histoire de Tama ? Je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler.

Ce roman c'est du grand, du très grand Karine Giebel. A la hauteur de " Meurtres pour rédemption". C'est sombre, c'est noir, c'est violent, c'est à la limite du supportable. Et pourtant, lorsque vous ouvrez ce livre, vous êtes immédiatement happé par cette histoire si dure et vous ne pouvez plus le lâcher. Les 736 pages défilent à une vitesse folle et vous emmènent toujours un peu plus loin dans l'horreur et la souffrance.

Puis, lorsque arrive le dernier mot, le point final, vous ne pouvez retenir vos larmes, des larmes qui menaçaient de couler dès le prologue et vous ressortez complètement bouleversé et vidé de cette lecture.

Mais après, qu'est ce qu'on peut bien lire après ça ? 

Une chose est sûre, cette petite Tama est de ces personnages qui vous laisse une empreinte indélébile. 

Vous l'aurez donc compris, ce roman est un immense coup de coeur pour moi et je ne peux que le conseiller.

Commentaires

Articles les plus consultés