Le petit Lebanski - Stephane Chamak

Synopsis : Je me trouvais devant la porte. Au centre, une vieille poignée argentée avait l’allure d’un gros poing américain. Comme me l’avait indiqué le chauffeur black, le battant était légèrement entrebâillé. Je suis resté quelques secondes figé, les mains dans les poches, nerveux comme une pucelle à sa première sauterie. 

Dans ma poitrine, mon cœur distribuait des battements en rab. D’un côté, j’étais impatient de savoir de quoi il en retournait. De l’autre, j’étais quasi certain qu’une fois passé cette foutue porte, mon existence - déjà de magnitude 8 sur l’Échelle des Emmerdes - allait franchir un palier supplémentaire.

J’avais pas tort.


Mon avis : Habituellement, j'aime commencer mes chroniques par mon propre résumé de l'histoire au risque que ce soit redondant avec le synopsis (si tel est le cas, n'hésitez pas à m'en faire part surtout ). Mais dans ce cas précis, avec ce livre-là, j'ai bien envie de ne pas vous en dire plus que la quatrième pour vous laisser, comme je l'ai eu, le plaisir de découvrir vous-même dans quoi vous vous embarquez en entamant cette lecture :-). 

De prime abord, j'étais sceptique et j'appréhendais beaucoup de me lancer dans ce Petit Lebanski au genre un peu indéfinissable. Mais ayant promis à son auteur de le lire et de le chroniquer avant fin juin, j'ai décidé de me lancer et de me jeter dans le vide. Et grand bien m'en a pris. 

En effet, dès les premières pages, le style plein de fraîcheur de Stéphane, son humour grinçant et ses personnages hauts en couleurs ont balayés tous mes doutes. Et contre toute attente, je me suis faite embarquée dans cette histoire et n'avait plus qu'une hâte, savoir comment ce pauvre Victor Lebanski allait bien pouvoir se sortir de tous ses ennuis qui lui tombaient sur le coin du nez.

Ce cher petit homme haut comme trois pommes m'a tout de suite été sympatique et je n'ai pu faire autrement que de m'y attacher. Étant moi-même de petite taille (1m50), je me suis forcément identifiée un peu à lui, à ses souvenirs de moqueries à l'école par exemple. Puis, j'ai adoré ce petit perroquet cinéphile qui lançait des répliques à qui mieux mieux et le garde du corps narcoleptique un peu spécial. Je ne vais pas vous passer tous les personnages au peigne fin, mieux vaut les découvrir par vous-même mais je peux vous assurez qu'ils sont tous très travaillés et dignes d'intérêt. 

Mais Stéphane Chamak ne se contente pas de narrer les petits malheurs de Victor, il rentre dans sa vie et nous fait découvrir toute la force et toute l'émotion de son histoire personnelle de manière très poétique. 

Au final, le seul petit bémol que je vais pointer du doigt est l'absence de négation dans la grande majorité du livre lorsque Victor est le narrateur. Je dois avouer que c'est quelque chose qui m'a un peu perturbée au départ. Mais de fil en aiguille, constatant que c'était un parti pris de l'auteur, je m'y suis habituée et j'ai fini par ne plus y prêter attention. 

Vous l'aurez donc compris, j'ai beaucoup aimée ce livre et ne peut que vous le recommander.




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