Le déshonneur des Montergnac - Isabelle Buffet

Synopsis : En décembre 2008, sur une île au large de Brest, Édouard Montergnac, un riche et vieil homme d’affaires, réunit sa famille et quelques amis dans le manoir familial. Charlotte Valentin, une amie de Suzie, la fille aînée d’Édouard, fait partie des invités. Elle découvre une famille désunie, uniquement guidée par la cupidité. Les héritiers du vieil homme craignent en effet qu’Édouard ne supprime l’important soutien financier qu’il leur octroie généreusement depuis de nombreuses années. La présence parmi eux de Geneviève, la première épouse d’Édouard, que tous croyaient morte depuis très longtemps, surprend et inquiète les invités. Geneviève avait disparu après leur divorce. Le couple qu’elle formait avec Édouard n’avait pas surmonté la mort effroyable de Nicolas, leur fils unique. Pourquoi cette femme réapparaît-elle aujourd’hui, et pourquoi revient-elle sur cette île après les drames qu’elle y a vécus ? C'est au cours du dîner qu'Édouard va révéler, avec un plaisir sadique, la raison pour laquelle il a décidé de tous les réunir, provoquant alors la colère et le désarroi de sa famille. Tandis que souffle une violente tempête, qui empêche quiconque de rejoindre ou de quitter l’île, un des occupants du manoir est retrouvé mort au petit matin, assassiné. Dans ce huis clos oppressant, Charlotte, ancien officier de gendarmerie, décide de mener sa propre enquête en attendant l’arrivée de la police. Pour comprendre les raisons qui ont conduit à ce crime, elle devra plonger au cœur du sombre passé des Montergnac, faisant ressurgir d'effroyables secrets familiaux.

Mon avis : Une fois n'est pas coutume, je vais commencer par vous dire directement ce que j'ai pensé de ce huis clos familiale à la sauce Agatha Christiesque. Je n'ai pas aimé du tout cette lecture, sauf les cinquante dernières pages où l'auteur nous révèle tout. Pendant les 145 premières pages, je me suis ennuyée ferme, prise dans ces longueurs, ce récit qui n'en finissait pas de s'éterniser sur l'histoire de cette famille sans en venir au fait. 

Et le fait, qu'est ce que c'est alors ? Eh bien il s'agit ni plus ni moins de ce meurtre dont il est question dans la quatrième de couverture (qui selon moi en dit beaucoup beaucoup trop) et qui doit introduire le "Huis clos angoissant" promis. Angoissant je ne sais pas où mais bon, passons sur ce détail. Il m'a fallut attendre les 100 dernières pages pour le découvrir enfin et rentrer dans le vif du sujet. Néanmoins, les interrogatoires en découlant étaient loin d'être transcendant et il m'aura donc fallut attendre les 50 dernières pages pour trouver de l'intérêt à ce livre. 

Il faut tout de même souligner l'énorme travail de l'auteur sur la construction de cette famille et son histoire très fouillée. Les personnages quant à eux ne sont pas attachants le moins du monde sauf peut-être Charlotte, la seule invitée d'Edouard ne faisant pas partie de la famille. Ce roman peut sans doute plaire aux fans d'Agatha Christie mais il n'a pas fonctionné avec moi. 

Une chose qui m'a aussi profondément agacée durant cette lecture, c'est le nombre impressionnant de répétitions qui aurait pourtant pu être facilement évitées. Peut-être parce qu'il s'agit d'un premier roman auto-édité et qu'il n'y a donc pas eu ce travail ô combien nécessaire de relecture et corrections afin de peaufiner le texte. 

Néanmoins, j'encourage l'auteur à continuer parce que l'idée de départ est très bonne, la fin est plutôt réussie et on peut toujours s'améliorer.