Des rêves infinis - Karen Thompson Walker - Editions JC Lattès

Synopsis : 


Dans la petite ville universitaire de Santa Lora, en Californie du Sud, une maladie mystérieuse plonge les habitants dans un sommeil persistant. C'est d'abord Mei, jeune étudiante d'origine chinoise, qui découvre sa colocataire Kara en état de sommeil profond, qu'elle fait évacuer à l'hôpital. C'est ensuite au tour de Libby et Sarah, deux jeunes soeurs dont la mère est morte peu après leur naissance, de voir leur père frappé du même mal. Puis ce sera Rebecca, atteinte par la maladie - alors qu'elle porte en elle un foetus qui va se développer pendant toute la durée de l'épidémie - qui dort sans discontinuer depuis cinq jours. Toute la ville est exposée. L'hôpital n'a plus de lits disponibles, la bibliothèque est réquisitionnée, des tentes sont installées sur les pelouses. Le lieu est mis en quarantaine, des soldats armés barrent l'entrée et la sortie de la ville. Si bien que Ben et Annie, un couple d'enseignants, venus de Brooklyn avec leur nouveau-né ne parviennent pas à s'échapper et vont être frappés à leur tour. Quand ils se réveillent, nombre d'entre eux se rappellent de leurs rêves, qu'ils croient prémonitoires. Mais peu à peu, comme dans le cas de Ben, on s'aperçoit que ce sont des souvenirs entremêlés de rêves. Et ces rêves, qui faisaient papillonner de façon énigmatique les paupières des dormeurs, sont peut-être des portes ouvertes sur des univers parallèles. Avec justesse et sensibilité, l'auteur entraîne ses lecteurs vers des rêves infinis.


Mon avis : 

Une petite ville de Californie du Sud, Santa Lora, est subitement frappée par un curieux virus : les gens s'endorment profondément et ne parviennent plus à se réveiller. Les premières victimes sont des étudiants vivant dans une résidence universitaire. Tous au même étage. Les autorités décident donc de mettre ce bâtiment en quarantaine après avoir évacué tout le monde sauf les habitants de l'étage contaminé. Mais le virus, sournois et incontrôlable, va toucher de plus en plus de monde et c'est toute la ville qui sera placée sous cordon sanitaire.

Que se passe-t-il réellement au sein de cette petite bourgade ? Comment est arrivé ce mal étrange ? Comment se propage-t-il ? Comment la ville va-t-elle se sortir de cette épidémie ? Comment ses habitants vont-ils vivre les évènements ? Voila ce que vous découvrirez en plongeant dans cette histoire au style très littéraire qui peut déstabiliser au début. Pour ma part, j'ai mis quelques 60/70 pages à m'y habituer avant de pouvoir enfin apprécier ma lecture.
 
Contrairement à ce que la thématique pourrait induire, ce roman n'est pas rythmé, tout ne va pas à cent à l'heure. L'auteur prend, au contraire, le temps d'installer ses personnages et son histoire afin de créer une vraie atmosphère et une grande sensation d'immersion. J'ai beaucoup aimé suivre Meï, la colloc de la première étudiante frappée par la maladie, puis Sarah et Libye, les deux soeurs de 11 et 12 ans qui se retrouvent livrées à elles-même quand leur père s'enfonce à son tour dans le sommeil et enfin ce couple de professeurs, Ben et Annie avec leur bébé de quelques semaines. 

En revanche, la fin laisse quelque peu a désirer et m'a, personnellement, laissée sur ma faim. En effet, en refermant ce livre, j'ai eu l'impression de ne pas en savoir beaucoup plus sur ce virus que lorsque je l'ai ouvert. Je ne peux pas dire que c'était une mauvaise lecture, au contraire, mais je suis restée un peu mitigée avec cette conclusion qui pour moi n'en n'était pas une.

Merci aux éditions JC Lattès pour m'avoir permis de découvrir ce roman.

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