Intuitio - Laurent Gounelle - Editions Calmann-Levy
Synopsis :
Timothy Fisher, jeune auteur de polar, mène une vie tranquille dans une
rue du Queens à New York, avec son chat Al Capone. Quand deux agents du
FBI se présentent à sa porte pour lui demander de les aider à arrêter
l’homme le plus recherché du pays, il croit d’abord à une plaisanterie.
Mais après un moment de rejet, il finit par accepter leur étrange
proposition : rejoindre un programme secret visant à former des
intuitifs, des personnes capables d’accéder à volonté à leurs
intuitions.
D’abord sceptique, Timothy, qui croyait avoir une existence banale, découvre que le monde cache des possibilités insoupçonnées.
Il
se retrouve embarqué dans une course contre la montre qui le conduit à
apprivoiser ce pouvoir méconnu mais accessible à tous, un pouvoir qui
nous montre la vie telle qu’elle est véritablement : extraordinaire.
Mon avis :
Rédiger une chronique mitigée est pour moi ce qu'il y a de plus difficile. En effet, lorsque vous n'avez pas du tout aimé un livre ou que vous l'avez adoré, c'est très facile de trouver les mots pour le dire. Mais quand vous êtes un peu entre deux, c'est compliqué. Il faut trouver la bonne ouverture, pesez les points positifs et les points négatifs et donner un avis qui tienne la route, qui montre que vous n'avez pas détesté le roman mais que vous ne l'avez pas non plus beaucoup aimé. C'est exactement le cas dans lequel je me trouve avec " Intuitio ".
Si l'objet livre est magnifique (sobre mais magnifique), si la quatrième est alléchante, si le style est agréable et fluide, l'histoire en elle-même souffre de quelques faiblesses à mon sens. Pour commencer, j'ai ressenti un gros manque de profondeur dans ce roman, l'impression d'une histoire un peu creuse. Pas inintéressante, mais pas assez approfondie dans ses thématiques pourtant passionnantes à souhait. On aurait pu avoir là un grand roman mais on se retrouve finalement avec quelque chose de moyen.
J'ai trouvé aussi quelques invraisemblances. Par
exemple, le programme dans lequel le FBI propose à Timothy Fisher de rentrer
dure normalement plusieurs années. Il faut ce temps pour maîtriser ce don
d'utiliser son intuition à volonté. Hors, notre homme parvient à ce
résultat en deux jours à peine. Alors oui c'est un "super intuitif"
mais quand même. Ce temps extrêmement bref m'a semblé un peu tiré par les cheveux.
Deuxième petite invraisemblance qui m'a gênée, ou
alors le mec souffre d'un Alzheimer précoce, à un moment (ce n'est pas spoilant
rassurez-vous), Timothy prête son téléphone a une personne. Plus tard, il le
cherche dans ses poches et se souvient subitement qu'il l'a prêté et qu'on
ne le lui a pas encore rendu. Nous avons droit à cette scène non pas une, non pas
deux mais trois fois d'affilé. J'avoue que ça m'a fait levé les yeux au ciel et souffler d'exaspération.
Ce sont de petits détails mais ils m'ont vraiment dérangée. Par ailleurs, tout au long de cette lecture, j'ai eu cette impression désagréable de ne jamais vraiment rentrer dans l'histoire et de ne pas réussir à m'attacher aux personnages. C'est donc plutôt mitigée que j'ai refermé ce roman pourtant prometteur.
Merci, néanmoins aux éditions Calmann-Lévy pour cet envoi particulièrement soigné avec cette jolie box.
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