Nos âmes au diable - Jérome Camut et Nathalie Hug - Editions Fleuve noir
Synopsis :
Il vaut parfois mieux ignorer la vérité...
Mi-juillet, Sixtine,
dix ans, disparaît sur une plage de l'île d'Oléron. Pour Jeanne, sa
mère, c'est tout son monde qui s'écroule. Elle s'en veut d'avoir été
trop accaparée par son métier. Elle en veut à son mari, qui aurait dû
surveiller leur petite brune aux yeux bleus, mais qui a failli, trop
occupé à donner un énième coup de canif dans leur contrat de mariage.
Lorsque les recherches conduisent finalement à un multirécidiviste
connu par la justice pour le viol de quatre fillettes, Jeanne comprend
que rien ne sera jamais plus comme avant. Et son travail de résilience
s'annonce d'autant plus long que le corps de Sixtine n'a jamais été
retrouvé.
Une absence qui laisse planer comme une incertitude... Et
si la vérité s'avérait plus sordide et glaciale encore que la mort d'un
enfant ?
Mon avis :
C'est l'été et comme chaque année, Sixtine, 10 ans, passe les vacances avec son père dans la belle maison de ses grands-parents paternels sur l'ile d'Oléron, pendant que sa mère est restée à Paris pour son travail. Un jour, alors qu'elle se rendait à un cours de voile, elle disparaît mystérieusement et son corps n'est jamais retrouvé. Très vite la police conclue l'affaire en disant qu'elle a sûrement été victime d'un pédophile, incarcéré depuis peu, qui avait pour habitude de violer et de tuer des petites filles avant de les jeter dans l'océan.
Mais Sixtine est bien vivante et nous suivons sa captivité en parallèle de
sa mère qui s'obstine à chercher la vérité alors que son père, lui,
refait simplement sa vie comme si de rien était. Qui s'en est donc pris à
Sixtine ? Pourquoi la retient-on enfermée dans une pièce dépourvue de lumière ?
Quel est le lien avec ces deux autres enfants disparus dans la même région peu
avant elle et qu’on n’a pas non plus retrouvés ? Comment continuer à vivre quand son enfant a disparu et qu'on ignore ce qui lui est arrivé ?
L'histoire est rythmée par des chapitres courts et se veut addictive à souhait. Dès lors que vous ouvrez ce roman, vous ne le refermez plus avant de l'avoir terminé. La thématique choisie par les auteurs est effroyable et tellement inattendue que vous prenez un uppercut en lisant le dernier quart du roman. Alors oui, on frise l'invraisemblance parfois et l'excès dans ce qui arrive aux personnages. Mais quelle lecture ! Quelle histoire ! Quelle claque !
Vous l'aurez compris, ce roman a été un énorme coup de cœur et je ne peux que vous le recommander chaleureusement.
Merci aux éditions Fleuve noir pour cette belle découverte.
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