Mon père - Grégoire Delacourt - Editions
Synopsis :
Ce monde ne sera guéri que lorsque les victimes seront nos Rois.
Je me suis toujours demandé ce que je
ferais si quelqu’un attentait à l’un de mes enfants. Quel père alors je
serais. Quelle force, quelle faiblesse. Et tandis que je cherchais la
réponse, une autre question a surgi : sommes-nous capables de protéger
nos fils ?
Mon avis :
Avez-vous déjà eu la nausée en lisant un roman ? Celui-ci vous retourne littéralement l'estomac. Il s'agit de l'histoire d'un père qui découvre l'indicible : son fils a été violé par le curé de la paroisse. Une thématique ô combien actuelle que l'auteur a eu le courage de mettre en lumière.
Ce père, complètement dévasté, cherche donc vengeance et saccage l'église avant d'interroger le prêtre. Il veut, dit-il, tout savoir pour ne plus imaginer pire. Et lorsque ce curé révèle tout ce qu'il a fait subir à cet enfant de dix ans, dans les moindres détails, vous avez juste envie de vomir. Vomir sur ces actes abominables, vomir sur l'église qui a tant et trop couvert ses hommes en soutane, vomir sur la justice trop laxiste et trop légère avec ces prédateurs qui privent nos enfants de leur innocence, qui détruisent à jamais leur âme.
Ce roman est dur, cruel, Choquant. chaque mot, chaque phrase est comme un coup de poignard en plein coeur. Gregoire Delacourt manie la langue française d'une main de maître et fait preuve d'un style tellement percutant que vous prenez tout en pleine face et vous ressortez complètement dévasté de votre lecture. Mais si cette lecture est difficile, elle est essentielle. Oui, il était nécessaire de soulever le voile et de montrer toute l'horreur dissimulée depuis trop longtemps par l'église. Pour que les choses changent. Pour que la justice donne enfin des peines à la hauteur du préjudice causé aux enfants. Pour que plus jamais ces monstres ne commettent impunément de tels actes.
Vous l'aurez donc compris, ce roman est un immense coup de coeur.
Merci infiniment aux editions JCLattès de me l'avoir envoyé et merci à Gregoire Delacourt de l'avoir si bien écrit.
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